AIDE FAMILIAL.E, UN MÉTIER DE CŒUR,
DE SENS ET D’AVENIR

Pour découvrir le métier d’aide familial.e, nous sommes partis à la rencontre de celles et ceux qui l’exercent au quotidien. Comment et pourquoi ont-ils rejoint le secteur de l’aide à domicile ? En quoi consiste leur journée type ? Quelles sont les qualités et compétences nécessaires pour jouer ce rôle essentiel auprès des familles et des aînés ? 

 

Véronique en province de Liège, Sabine en région namuroise et Carlos du côté de Spa ont accepté de lever le voile sur leur profession. Immersion dans le quotidien d’un métier résolument humain et profondément utile.

Contribuer au bien-être des familles

Les services d’aide à domicile pour les familles et les aînés agréés par la Région wallonne s’articulent autour de quatre métiers : l’assistant.e social.e, l’aide familial.e, le.la garde à domicile et l’aide-ménager.ère social.e. 

L’objectif premier de l’aide à domicile dans son ensemble, et donc de chacun de ces quatre métiers, est de contribuer au bien-être et au maintien des bénéficiaires à leur domicile. Selon la situation et les besoins spécifiques de chacun, l’assistant.e social.e définit le protocole d’aide le plus adéquat, qu’il s’agisse d’un seul type d’intervention (garde à domicile, aide-ménagère sociale ou aide familiale), ou de l’intervention de plusieurs aides, qui travaillent alors de manière complémentaire.

Un rôle essentiel

L’aide familial.e accompagne les bénéficiaires dans les actes de leur vie journalière. Il ou elle est donc polyvalent.e et peut être amené.e à accomplir des tâches très différentes, auprès de familles tout aussi différentes.

Carlos témoigne de cette diversité : « J’accompagne plusieurs personnes sur une même journée : des seniors, des jeunes parents en difficulté, des personnes souffrant de maladies physiques ou mentales et d’autres en situation de handicap. Je peux commencer par la préparation d’un repas, poursuivre par quelques tâches d’entretien, accompagner ensuite un bénéficiaire à un rendez-vous médical, aider une personne à manger, à se mettre en pyjama et à se coucher… Chaque journée est différente ! ».

C’est pareil pour Véronique, qui explique : « J’interviens chez beaucoup de personnes âgées. Elles ne sont pas toutes isolées, il arrive simplement que les proches ne puissent pas, ou plus, s’en occuper seuls. J’accompagne aussi des jeunes qui souffrent de maladies et/ou de handicaps, de manière définitive mais pas seulement, il s’agit parfois d’une situation temporaire suite à un accident. ».

Sabine ajoute : « La demande d’aide à domicile émane du bénéficiaire, de son aidant proche, de son médecin ou de sa famille. Le profil des bénéficiaires est varié, ce qui apporte une grande richesse à nos échanges, car nous découvrons des personnalités et des parcours très différents. ».

Un quotidien varié

L’aide familial.e intervient chez les bénéficiaires pour les aider dans tout ce qui touche à leur bien-être à domicile, selon un plan établi par l’assistant.e social.e. Ses tâches sont adaptées aux besoins et à la situation de chaque bénéficiaire, elles sont donc variées.

Véronique raconte : « Ce qui compte le plus, c’est d’être là. Par notre présence, notre écoute et nos moments d’échange, on stimule les bénéficiaires, on leur change les idées, on évite qu’ils soient isolés. Je m’occupe aussi de certains actes de leur vie journalière. Je peux par exemple lancer une petite lessive, faire une vaisselle ou préparer un repas. Je les accompagne aussi dans la gestion de certaines démarches administratives (Mutuelle, Poste, banque…) et je les emmène à des rendez-vous extérieurs, par exemple pour rendre visite à de la famille ou pour assister à des consultations médicales. Je veille également bien sûr à ce qu’ils prennent correctement leurs médicaments et je les aide pour quelques tâches sanitaires : une toilette d’hygiène (mais pas médicale), l’habillement, etc. ».

L’aide familial.e s’assure également du bien-être général et de la sécurité du bénéficiaire en restant toujours attentif à ses besoins et aux signes éventuels de mal-être (évolution de l’état de santé, nouveaux soins nécessaires, maltraitance de la part des proches, etc.). Il ou elle joue en ce sens un rôle de veille crucial et permet de prévenir ou de pallier certaines difficultés physiques, morales ou autres. L’aide familial.e communique ses observations à son ou sa responsable, de sorte que l’équipe du service d’aide à domicile effectue le suivi adéquat.

« Ce que j’adore dans ce métier, c’est qu’aucune journée ne se ressemble et que je fais beaucoup de choses différentes. C’est un rôle très polyvalent, avec un objectif clair : contribuer au bien-être de la personne… et il existe beaucoup de manières de faire cela ! On nous confond trop souvent avec les aides-ménagers.ères sociales, dont le travail est tout aussi important, mais très différent. On peut être amené à faire quelques tâches ménagères, par exemple la vaisselle après avoir préparé et donné le repas, mais ce n’est qu’une petite partie de notre travail, notre rôle est bien plus large que cela. », précise Carlos. 

Sabine ajoute qu’« en tant qu’aide familiale, je joue certes un rôle crucial pour le bénéficiaire dans son quotidien, mais j’accompagne aussi indirectement les aidants proches, ce que je trouve tout aussi important. Par ma présence, je leur permets de souffler un peu et de prendre du temps pour eux. Je les écoute, je les conseille s’ils me sollicitent et je les encourage surtout à profiter de ce moment pour sortir et recharger leurs batteries. » 

Un travail d’équipe avant tout

L’aide familial.e travaille de manière autonome et se rend seul.e chez ses bénéficiaires. Ses prestations s’organisent principalement en journée du lundi au vendredi, mais aussi parfois en soirée et durant le week-end. Si ce rôle nécessite donc un sens de l’organisation et une capacité à prendre des décisions seul.e sur le terrain, le métier d’aide familial.e est cependant tout sauf solitaire. Outre le contact avec les bénéficiaires et leur famille, l’aide familial.e est aussi entouré.e par son équipe, en particulier par son assistant.e social.e référent.e.

Sabine raconte : « Nous travaillons en équipe, même si nous ne nous voyons pas tous les jours. En plus d’une réunion mensuelle durant laquelle nous discutons tous ensemble des bénéficiaires et de ce que nous pouvons mettre en place pour constamment améliorer leur bien-être, nos collègues sont joignables par téléphone. Nous n’hésitons pas à nous contacter pour assurer le bon suivi de nos prestations, mais aussi pour nous entraider lorsqu’on en éprouve le besoin. Nous sommes plusieurs à nous relayer chez un même bénéficiaire, ce qui est enrichissant pour celui-ci, car il profite des forces et des personnalités de chacun.e. C’est aussi important pour nous, car cela nous permet de maintenir une certaine distanciation. Même s’il s’agit de notre travail, cela reste un contexte très humain et il est donc parfois facile de s’attacher à celles et ceux que l’on accompagne. En variant les visites, nous parvenons mieux à faire la part des choses. Ce système de tournante est très épanouissant pour tout le monde. »

Aide familial.e, une voie de cœur, un quotidien qui fait sens et un métier d’avenir

Rentrer chez soi après une journée de travail avec la satisfaction d’avoir été utile à quelqu’un et d’avoir fait la différence dans son quotidien, contribuer à sa petite échelle à rendre une vie meilleure : voilà ce qui anime celles et ceux qui exercent le métier d’aide familial.e.

Carlos en témoigne : « Je fais tout mon possible pour aider mes bénéficiaires à rester autonomes et à vivre sereinement chez eux. Cela passe par certaines tâches que j’effectue, mais aussi par le fait de les encourager et de les impliquer dans ce que je fais. Je prends le temps de les écouter et de beaucoup discuter avec eux. J’ai une grande satisfaction à constater que je leur apporte beaucoup. Ils me disent souvent qu’ils ne savent pas comment me remercier. ».

« Notre rôle est essentiel et il le sera encore plus à l’avenir. Les bénéficiaires sont très reconnaissants, c’est vraiment un métier où l’on reçoit autant que l’on donne. Bien sûr, certains jours sont plus difficiles que d’autres, mais c’est le cas dans tous les métiers ! », poursuit Véronique.

Sabine ajoute : « Je considère que c’est un privilège d’accompagner les bénéficiaires dans leur quotidien et parfois même jusqu’à la fin de leur vie. Ce n’est pas un métier que l’on fait si notre seul objectif est de devenir riche, mais je pense que c’est le métier le plus enrichissant qui soit. ».

Devenir aide familial.e

Si comme Sabine, Véronique et Carlos, vous avez envie de vous sentir utile et que vous appréciez le contact humain, ce métier est peut-être fait pour vous !

Les qualités indispensables

Selon Véronique, « le plus important est de faire preuve d’empathie, tout en gardant un regard objectif et professionnel. Il faut aussi être autonome et avoir le sens de l’organisation. Sabine ajoute qu’« il faut être à l’écoute et avoir envie d’aller à la rencontre de l’autre, sans jugement ni à priori. L’ouverture d’esprit est essentielle, tout comme le respect. ».

« Il faut savoir prendre des décisions et être capable de réagir face à toutes sortes de situations. Avoir de la patience est également important. Si on aime le contact humain, c’est un super métier. », conclut Carlos.

L’accès à la profession

Pour devenir aide familial.e, une attestation de capacité est nécessaire. Celle-ci vous est délivrée si vous avez suivi l’une des formations suivantes : 

  • Auxiliaire familiale et sanitaire, puéricultrice, aspirante en nursing, aide familiale et aide-soignante dans l’enseignement secondaire de plein exercice
  • Auxiliaire polyvalente des services à domicile et en collectivité, aide-soignante, aide familiale dans l’enseignement secondaire de promotion sociale
  • Auxiliaire familiale et sanitaire, puéricultrice, aspirante en nursing dans l’enseignement secondaire en éducation et formation en alternance
  • Aide familiale en formation professionnelle de la Région wallonne ou de la Communauté germanophone

Le certificat d’immatriculation d’aide familiale délivré par le Ministre responsable de la formation professionnelle constitue également un accès à la profession.

Vous n’êtes pas qualifié.e aujourd’hui, mais vous envisagez une reconversion ? C’est tout à fait possible !

Véronique, Sabine et Carlos ont tous les trois suivi leur formation d’aide familial.e suite à une reconversion professionnelle ou un changement de vie. Selon Carlos, « si on a la fibre sociale, je pense qu’on finit toujours par se diriger vers un métier qui nous apportera cette satisfaction d’être vraiment utile. Plus qu’un métier, c’est une vocation. ».

Les formations

Si vous souhaitez suivre une formation afin de devenir aide familial.e, vous aurez le choix entre plusieurs options. Pour trouver la formation qui vous conviendra le mieux, renseignez-vous sur ENSEIGNEMENT.BE ou contactez celles et ceux qui pourront vous conseiller : le FOREM et/ou le SIEP

Vous pouvez également en discuter avec le service d’aide à domicile agréé par la Région wallonne le plus proche de chez vous.

Sabine partage son expérience : « Puisqu’il s’agit d’un métier particulièrement polyvalent, les formations d’aide familial.e portent sur de nombreux sujets : la diététique, la psychologie, mais aussi la déontologie et la communication. C’est passionnant ! ».

Carlos ajoute : « Ces formations sont très complètes et mêlent la théorie à la pratique, ce qui est vraiment utile pour nous donner une vision globale du métier. Et bien sûr, lorsque l’on se lance concrètement sur le terrain, on apprend encore tous les jours ! ».

Véronique nous explique également que « tout au long de notre carrière, notre service nous propose des formations complémentaires. Cela nous permet de nous mettre à jour, d’approfondir certains sujets (la nutrition et l’accompagnement en fin de vie, par exemple), ou de développer de nouvelles compétences. Je trouve ces formations indispensables et, en plus, très bien organisées ! ».

Postuler ou consulter les offres d’emploi

Le secteur de l’aide à domicile vous intéresse ? Vous aimez vous sentir utile et vous souhaitez contribuer au bien-être d’autrui ? Optez pour un métier de cœur, de sens et d’avenir ! Entamez votre nouvelle carrière dès maintenant en postulant ou en suivant une formation et rejoignez nos équipes !